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14 juillet 2008 1 14 /07 /juillet /2008 17:12

 

 

 « GERONIMO »

NOTRE CROISIERE 2007

 

MONASTIR, le 10 mai 2007 à 17h15, les amis sont sur le quai pour nous dire la formule traditionnelle dans ces moments là : « bonne navigation et à plus » Le temps est clair, peu de vent et mer belle. C’est le moment de tester le moteur qui nous a causé bien des soucis ces derniers mois. Deux heures plus tard, nous contournons les îles KURIAT et prenons le cap 107° en direction de LAMPEDUSA. A la tombée de la nuit, et à la limite des eaux territoriales tunisiennes,  une grosse vedette des Douanes s’approche à 20 mètres de notre bord pour s’assurer que nous sommes bien en règle avec leur Service… Tout va bien. On nous  souhaite bonne route. Les douaniers s’éloignent et partent à la recherche d’autres navires repérés sur leur radar. C’est ça la TUNISIE.

 La nuit sans lune est magnifiquement étoilée.

Un semblant de brise se lève, mais vraiment trop faible pour mettre les voiles. Le moteur tourne rond…

Nous traversons à plusieurs reprises d’énormes bancs de méduses phosphorescentes. Le spectacle est impressionnant. Des centaines de taches émeraude, de la grandeur d’une assiette, s’écartent de l’étrave et disparaissent dans la nuit. La température est basse pour un début mai.

 













Nous traversons quelques nappes de brume. Plus tard dans la nuit, on croirait suivre une côte. Des dizaines de lumières, sur bâbord. Un quai ? Un village ?  Non : des pêcheurs aux lamparos sur de petites embarcations. Si loin de la côte…

 Le 11 mai, vers 9h00, nous laissons le minuscule îlot de LAMPIONE sur bâbord et rentrons dans le port de LAMPEDUSA à midi après 100MN et 19 heures de moteur.

 

 

L’Ile LAMPIONE                                                                                                                                                                                                                     
                                                                                                           Aide à la navigation « MAXSEA »

On s’apprête à mouiller devant l’entrée du port mais la « guardia » vient nous avertir d’un coup de vent imminent et nous conseille de nous amarrer au quai municipal.Pas d’eau, pas d’électricité, mais c’est gratuit.La petite ville s’étale de part et d’autre de la rue principale. Les commerces, ravitaillés par ferries depuis la Sicile, sont en général bien achalandés. Mais comment fait on pour vivre sur une île ou  les nappes phréatiques sont inexistantes ? Même l’eau arrive par citerne.Les plongeurs récoltent encore des éponges sur les fonds dont l’eau est réputée pour être le plus claire de la Méditerranée. Et c’est vrai…

 Le 13 vers midi, départ de LAMPEDUSA. Ciel bleu, mer d’huile, et ronron du moteur.Dans l’après-midi, de grands dauphins beige et blanc viennent jouer à l’étrave  du bateau. La nuit s’annonce sans le moindre souffle de vent, très humide. On dégouline de partout. Bien avant le lever du soleil, un brouillard épais nous entoure, et ne se dissipera que lorsque l’on aura passé la pointe Sud de MALTE.
Au lever du soleil, nous avons cru entendre une bouée hurlante. Mais ça se rapproche trop rapidement. On corne (chacun la sienne) et ralentissons le moteur. Rien vu !!! Chalutier … cargo…pétrolier ??? Le bruit s’éloigne. Mais « il » n’est pas passé très loin de nous.

 

                             Lever du jour sur MALTE   
3 heures plus tard, le brouillard s’est dissipé et l’arrivée à LA VALETTE est superbe, en longeant les remparts d’où émergent le dôme et la flèche de St Paul.

 

LA VALETTE : Le dôme et la flèche de St. Paul

 A 10 heures, le 14, nous nous amarrons à M’SIDA. Bureau de l’Immigration, Service de Police, Capitainerie, tout ça dans une ambiance très « british ».  

Après 4 jours de navigation et 2 nuits blanches, une bonne sieste s’impose.

Le lendemain, les choses se compliquent. En sortant du supermarket, je perds mon portefeuille avec pièce d’identité, carte bancaire, et argent liquide. Opposition immédiate par téléphone pour la CB et déclaration au poste de police. Le soir même, un policier me cherche partout dans le port et me rapporte le tout… mais une opposition sur une CB est irrévocable.

 20 mai, départ pour GOZO. Nous pensions passer la nuit au mouillage, à Blue Lagoon, mais les bateaux y sont tellement nombreux (c’est dimanche) que nous filons directementau petit port de M’GARR. On a vu les eaux turquoise de Blue Lagoon qu’un bref instant.M’GARR est un port sympathique, mais bruyant Les ferries font des navettes incessantes vers Malte et les vedettes ou les bateaux de pêche entrent ou sortent du port à toute allure.On se fait baratter violemment.
Le lendemain, nous longeons la côte Sud de l’île pour mouiller à DWEDRA BAY, entre des falaises de 50 mètres de hauteur. Après que les derniers oiseaux se soit tus, nous passons la nuit dans un silence total (1 seul autre bateau partage la crique avec nous).

 

                                                                                                     Les falaises de la côte Sud de GOZZO

Mouillage à DWERJRA


Première expérience avec les transports en communs maltais pour se rendre à VICTORIA,
« Capitale » de GOZO. C’est plutôt folklorique, cahotant et décoiffant

 Ces bus datent des années 60, et pour certains, on peut se demander comment ils roulent encore. Les amortisseurs (très) fatigués, n’apprécient pas les innombrables nids de poules. La foi du chauffeur fait qu’on arrive toujours à bon port. Les images pieuses, ou le dernier né, ou  l’équipe de foot préférée, (et souvent les trois ensemble )sont collées au dessus du tableau de bord . Il faut être prêt moralement (et physiquement) pour effectuer le trajet.

Lors d’un parcours, l’un d’eux avait les paupières qui se fermaient toutes les 10 secondes. On a bien cru aller au fossé quelques fois.

                                                                         

                                                                           

                                

                                                                            

Nous passons également d’interminables moments à MALTACOM pour essayer de joindre notre banque afin de savoir ou en est l’envoi de notre nouvelle CB. Il est très compliqué de joindre la France par téléphone : Ca ne passe pas… Nous sommes apparemment plus loin que les antipodes… Ici, Internet est pratiquement inexistant et le téléphone à l’age du bronze.Non ! Je déconne.

A M’SIDA , nous avons une liaison WIFI sur le bateau, grâce au restaurant « Black Pearl », tout à coté,  donc e mail, météo, Skipe, etc…  Mais comment acheter des minutes de communication SKIPE sans carte bancaire ?






                                                                                  Paysage de GOZZO


Merci Alex et Maria, directeur de « Black Pearl » pour votre aide et votre gentillesse !

 Nous visitons également MARSAXLOKK, à la pointe SE de l’île, petit port de pêche artisanal avec ces nombreux « luzzu » aux couleurs vives, qui se balancent à leurs corps morts.

 Port de pêche de MARSAXLOKK

Samedi 2 juin. Le temps est pluvieux ce matin. Nous allons visiter le musée archéologique de La Valette, avant goût du programme de demain : les sites de HAGAR QIM et MNAJDRA.

UNE PARENTHESE :

L’HISTOIRE DU FAUCON MALTAIS

Après que l’ordre eut été chassé de Rhodes en 1523, l’empereur Charles Quint céda en 1530 l’île aux chevaliers (un prêt gratuit et à long terme en somme) à condition qu’ils paient un tribut annuel symbolique sous forme d’un véritable faucon vivant. Pour marquer leur gratitude à l’égard de l’empereur, au lieu d’un oiseau vivant, ils lui envoyèrent la statue d’un faucon en or massif, incrustée de pierres précieuses. Mais la statue aurait été volée, passant de main en main au fil des siècles, pour parvenir chez un mystérieux général russe installé à Constantinople autour de 1930.

 FERMER LA PARENTHESE

 Les sites de HAGAR QIM et MNAJDRA sont situés sur la côte sud de l’île, à 45 min de bus de La Valette.  4 LM (tarif senior) pour voir des tas de cailloux. Mais l’endroit est beau, avec, au large, l’îlot de FILFLA, que nous avions frôlé quelques jours plus tôt.

Aucune explication en français, comme au musée d’ailleurs. Les pierres et statues les plus intéressantes ont été transportées vers le musée, et il ne reste sur place qu’une vague reconstitution. Dommage…

 L'entrée d'un Temple 

 

 

 

??????

 7 juin 2007 Jour férié. Indépendance de MALTE. La fête a commencé hier soir avec une demi douzaine de jeunes qui avaient décidés de festoyer sur la digue, juste devant le bateau. Barbecue, et discussion jusqu’à 1 heure du mat.
Ce matin, deux familles avec parasols, pique-nique, cannes à pèche et nombreux gamins, s’installent  à la même place que nos visiteurs de la nuit. L’enfant est roi, d’accord, mais il y a des limites. Comme nous commençons à épuiser les buts de visites et autres ballades, nous avions prévu une bonne sieste. Ce sera pour une autre fois.

 Souvent, le matin, nous sommes réveillés par un tonitruant « Good morning Madame ». C’est l’épicier ambulant…

 L’Histoire de MALTE est assez compliquée. Je n’ai pas tout compris. Les Chevaliers, ça, c’est certain, n’y allait pas de main morte (C’est le cas de le dire)

Ils ont du passer de mauvais moments, la guerre c’est la guerre,  mais là, je ne peux pas m’empêcher d’ouvrir, sans m’imaginer la scène avec une certaine jubilation, une

 NOUVELLE PARENTHESE  (Extrait du Guide du Routard)

 Le 18 mai 1565, 138 galères turques débarquent à Malte avec à leur bord, 38000 hommes, ottomans et barbaresques, et 50 canons. Le grand siège commence. Les troupes ottomanes s’installent sur la haute langue de terre, la presqu’île de Sciberras, qui surplombe le Grand Port à Birgu, seulement défendue par le fort Saint Elme. Le fort concentre toutes les attaques, avant de tomber en juin. Les corps des Chevaliers sont décapités, éventrés et crucifiés sur des planches, qui sont ensuite jetées dans le port avant d’échouer sous les fenêtres du Grand Maître Jean de La Valette. Comme à cette époque on n’est pas à une barbarie près, le Chevalier fait à son tour décapiter les prisonniers turcs et catapulter leurs têtes dans les lignes ottomanes…….

 FERMER LA PARENTHESE

 

Après plus de 3 semaines en attente d’une nouvelle CB, le moment est venu de quitter Malte.

Le courrier parti de France le 24 mai est arrivé à l’Ambassade de France de La Valette le 8 juin. Nous en avons profité pour visiter un maximum de sites et de monuments historiques qui nous ont transportés dans le passé.

Cette escale a été magnifique.
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